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TEXTES

Ecritures itinérantes











Canon de papier

Sur la place Saint- Sulpice
dans le brouhaha de la foule
j'ai entendu ces trois mots
"canon de papier"

puis le son d'une cloche...
un homme récitait une poésie...

J'ai trouvé ce "canon de papier"
dans la rumeur de la ville
il m'est resté en mémoire

"canon de papier"
est né d'une rencontre
je l'ai aussitôt adopté

1999  Takahashi Ryo





Images de Performance  


Video/son - Performance  






















BORNE

Quand j’ai voyagé d’un pays à l’autre,
en attendant le train suivant,
je me suis promené dans une petite ville frontalière.
Le jour a commencé à décliner de l’autre coté du château d’eau.

Son ombre s’est allongée en direction de mon voyage.
Cette petite scène m’a donné l’idée de BORNE.
La borne est un geste.

La borne sépare mais elle rassemble en même temps.
Par exemple une borne marque la séparation de deux pays
ou de deux objets ou bien encore de deux individus.

Mais en même temps elle est leur point de rencontre.

2010  Takahashi Ryo



Exposition CENT PAPIERS SANS BORNE  






SEUIL 2010


Il y a deux piliers au portail.

Ils sont en béton d’un ton fumeux du à leur moiteur, ils viennent d’être démoulés.
Sous le rayon du soleil, leur surface commence à sécher peu à peu comme l’os tout blanc.
Ces deux parallélépipèdes sont impassibles.
Des oiseaux passent au-dessus d’eux et y jette leur déjection.
Puis l’averse les surprend, la moisissure les colore durant la longue pluie.
Le vent flatte leur coin aigu.
Ils se laissent brûler au soleil d’été.
Ils s’exposent au gaz d’échappement de la voiture.
Le chat les traite comme son belvédère.
Une touffe de narcisse s’abrite à leurs pieds.
Serait-il possible qu’ils deviennent un jour un repère
pour mon premier visiteur ?
Après tant de temps,
leur apparence sera t-elle digne comme celle d’un beau pilier
dans une partie du jardin ?

Je songe à mes piliers dans un futur lointain.
Le temps passe. Ils resteront toujours fidèles au seuil mais je ne passerai plus entre eux..
Aujourd’hui je nettoie mes piliers comme pour aller à contre-temps.

Le lendemain matin tôt, le soleil monte, la pluie tombe, un queue rouge passe.
Il lance une fiente sur mon pilier pareil
à un cache du jour.
Le chat y dort,
l’herbe le borde,
la pollution le salit,
la mousse le ronge,,,
Je trouve que mes piliers se tiennent fermes.
Ce matin, ils sont juste-là au moment où je passe.

Je regarde ces piliers et je pense à la relation à établir
entre l’aspect de mes oeuvres et mon geste.
Au début je cherche un champ libre.
Il est comme un seuil ou personne ne passe.
Il peut-être des toilettes pour les oiseaux.
Il peut-être un belvédère pour le chat, etc...
C’est un espace ouvert aux évènements, mon geste est un pilier.
Le seuil a besoin d’un pilier.

Pour accueillir un passager je dessine un nouveau seuil.



juin 2010  Takahashi Ryo



RAMEAU DE ZINC


Il pleut.
Mille et une goutte dʼeau tombent sur le toit
et forment un ruisseau dans la gouttière.

Un jour jʼai croisé sur ma route une maison démolie.
Dans ses décombres, une gouttière en zinc sʼavançait
en saillie comme une branche morte.
Jʼai recueilli une partie de ce rameau étrange
et je lʼai ramené chez moi.
Sa taille était dʼenviron une longueur de bras.
Sa peau était recouverte de boue noire et de traces de corrosion.
Je lʼai remis en forme, je lʼai lavé et ensuite je lʼai ciré.
Cʼétait une écorce métallique.
Jʼai trouvé une place pour elle sur le mur blanc dans mon atelier.
Ici, il ne pleut plus, il nʼy a pas de gaz dʼéchappement, ni de feuilles mortes.
La gouttière semble se reposer tranquillement,
son teint est gris bleu.
Dans la nuit calme de la pleine lune,
jʼentends des gouttes dʼeau sur ce fragment de Zinc.

janvier 2011  Takahashi Ryo



Exposition RAMEAU DE ZINC  

Le zinc pour la pluie 2010  Takahashi Ryo

EMERSION - avec une bougie

Je tâtonne une image dans ma mémoire.
La suie avec une flamme fait voir une forme sur la toile.
Dans l’intervention de la flamme vacillante
et l’air qui tremble,
la suie poursuit délicatement une figure
qui n’arrête pas d’évoluer.
Quand je quitte ma toile, une image y reste,
elle n’est plus celle de ma mémoire.
C’est une mémoire sur l’image.

août 2010  Takahashi Ryo

Rêve sonore

Cet exposition est composé par un rêve qui est divisé deux parts,
première semestre et seconde semestre.
Ce rêve n’est pas celui de quelqu’un identifié.
Il n’attend pas un sens particulier et être analysé.
Parce que il est tiré d’un usine de textile perdu de sud ouest ;;;;; aujourd’hui,
c’est un endroit où des machines sont exposées comme un musée de textile.
Un silence qui entoure quelques bruit des visiteurs et des guides faire imaginer des noises des employés et des machines.
Une artiste poète Marie France fait un longue note de bruit par ce lieu imaginaire et reconfigure le son d’un usine perdu.
Le premier parti est raconté par un personnage «Beau père»,
trois instruments de bruit qui sont faits des morceaux de cerisiers,
ceux qui sont battus par lui même,
et une tige d’acier tordue.
Ils sont venus de son geste dans ce rêve.
Le second parti dessinent «la belle aux bois dormant»,
mais avec des instrument de bruit et ces bruits étrangères.
Ce sont des portraits de la Belle.
En fait une pièce d’une machine,
celle que l’artiste même a nommé «La Belle» déclenche de lui faire emprunter l’apparition des machines de l’usine textiles perdu.
Donc on peut dire que cet exposition est un rêve d’une pièce d’acier que l’artiste a rencontré.
On présent parallèlement un vidéo-film qui est fait par la voix - onomatopée de Marie France avec des sons des instruments et des bruits des machines enregistrés.

2012  Takahashi Ryo



Exposition REVE SONORE  


« ANTRE »

titre et texte pour projet exposition mois de juin 2018
- galerie Arnaud Lefebvre - Paris

Quand on jette une pierre dans l’eau une onde affleure à la surface.
Nous avions à trouver une idée, un concept pour notre exposition.
Une pierre lancée, elle quitte la main pour agiter l’eau d’une peau de lumière ondoyante.
Elle embrasse dans son mouvement les feuilles mortes, la mousse, la fange…
Une image a surgit « l’Antre ».

Dans un souterrain coupé du monde nous sommes des intrus, comme une pierre lancée dans le noir.
On entend l’écho du bruit de pas.
Ce chuchotement en forme de serpent résonne aux creux de la roche et ondule sur les parois de la cavité.
L’obscurité de la grotte est comme la suie.
L’obscurité est un refuge pour la bête sauvage,
une méditation pour l’ermite et un ennui pour les fantômes.
Nous sommes des intrus comme une pierre lancée dans le noir.
Toutes ces apparitions fugitives s’effacent comme les sillons de l’eau après la chute de la pierre.
Nous laissons peut-être une trace de griffe,
une empreinte de la main dans ce passage.
Et pour quelques instants au plus profond de l’obscurité nous avons perçu à la fois l’extérieur et l’intérieur du monde.

Janvier 2018 Ryo TAKAHASHI et Marie. F JEAN



Exposition ANTRE  


« Paysage nu »



PAYSAGE - NU le pay sage : «montagne», «rivière», «vallée», «falaise» et «grotte».
Il s’agit de paysages imaginaires.
Ce ne sont pas des descriptions, ni des «peintures» concrètes.

Les oeuvres sont réalisées avec la suie de la bougie et du papier.
La trace de la suie avec la flamme fait émerger des formes.
La forme frappe le regard des hommes. Le noir et le blanc ensemble donnent
une direction au regard et, tout en même temps laisse ce même regard dans l’errance.
La forme est ce qui se montre tout en s’effaçant à moins qu’elle ne s’efface en se montrant ?

Je tente d’inviter une forme : Le nu.
Le noir de la suie voile ma vue de plus en plus et je cherche un point où la forme se fond dans le noir.
Entre la suie et l’absence de suie, un regard se promène tel un voyageur dans un paysage.

Août 2010 Ryo Takahashi



Exposition PAYSAGE NU  











paysage nu "rivière"














« QQC »



Ce sigle signifie "quelque chose".
QUEL QUE CHOSE.
L'image du visage arrive vaguement à la surface,
c'est comme si on cherchait un visage dans le souvenir de l'enfance.
Une mémoire réécrite aujourd'hui qui vient d'où?
Hier, j'ai vu beaucoup de visages dans le métro de Paris.
Aujourd'hui, j'essaie de me rappeler un visage entre les bruits et l'odeur,
sous la lumière pâle.
Mais aucune image ne sort de derrière mes paupières
et seulement quelques fragments de mémoire se dispersent de manière inattendue.

Mon travail avec la bougie.
La suie de la bougie devient le souffle de la nuit dans la lumière.
Sa trace noire sur l'étendue blanche amène ma main mes yeux et ma respiration vers une image que je ne peux plus identifier.
Une mémoire vers le futur?
Ce phénomène entre la lumière et l'ombre m'envoi une émotion inexplicable.
L'image du visage et du corps,
celle du paysage et de la stracture ne représentent pas le but de ces oeuvres.
Ils en seraient le chemin.
J'ai envie d'ouvrir « l'espace - temps » pour un voyage.
J'ai envie d'y chercher quel que chose.

Décembre 2017










SEUIL "Trace de lumière"  







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